Editions Vents d'ailleurs, avril
2016(ISBN 978-2-364131712)
Ce roman
a figuré:
- dans
la sélection
finale du Prix littéraire de la porte Dorée
2016, décerné par le Musée national
de l'histoire et de l'immigration;
- dans
la deuxième
liste du Prix Lorientales 2017, qui
vise à faire connaître l’Orient, développer la
connaissance et la compréhension du monde
arabe et oriental et contribuer à
l’essor des échanges avec les habitants du
pays de Lorient;
- dans
la sélection
finale du Prix du Livre européen et
méditerranéen 2017, qui
vise à mettre en valeur l’interpénétration des
cultures entre Europe et Méditerranée.
Bande-annonce
La presse en parle
Les lecteurs en parlent
L'auteur
en
parle
Excerpt
translated in English on Arablit
Page
Khaled
Osman, romancier et traducteur
sur Facebook
Où trouver le roman:
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Le roman n'est plus en vente auprès de
son éditeur d'origine, mais vous
pouvez en commander un exemplaire spécialement
dédicacé pour vous par l'auteur au
prix de 20 Euros l'unité, en envoyant
une demande par mail à l'adresse
suivante :
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Extrait:
" — Toi, tu as ta mine des mauvais jours...
En pénétrant dans le petit café de l’Odéon où elle le
rejoignait chaque jour après qu’il eut terminé ses
cours, Hélène l’avait cherché du regard dans le coin
sombre qu’il affectionnait, au fond de la salle. Ce
n’est qu’en revenant sur ses pas qu’elle l’avait aperçu,
recroquevillé contre la fenêtre, les yeux perdus dans le
vide. Ces derniers temps, il ne se rendait plus à
l’université qu’épisodiquement – ses nuits passées à
suivre l’actualité égyptienne le laissaient épuisé au
petit matin.
Depuis qu’ils se connaissaient, il n’avait jamais réussi
à lui dissimuler ses inquiétudes – elle semblait avoir
un sixième sens pour détecter immédiatement son humeur.
De ce fait, il avait presque renoncé à donner le change
en se montrant enjoué ou bien en manifestant un surcroît
de prévenance. Ces subterfuges ne faisaient pas illusion
très longtemps, au contraire, ils aggravaient son cas:
elle ne tardait pas à lui reprocher son caractère
ombrageux, son indécrottable refus de partager ses
préoccupations avec elle.
— Juste un peu fatigué, tenta-t-il tout de même.
— Samir, arrête, je te connais mieux que tu ne te
connaîtras jamais...
— Non, je t’assure!
— Bon, dis-moi tout... Il s’est passé quelque chose
aujourd'hui?
— Rien de particulier. La routine... j’essaie d’avancer
ma thèse, mais ce roublard de Bonaparte me donne du fil
à retordre, je n’arrive pas à décider s’il était héros,
mégalomane ou affabulateur, ou encore tout ça à la
fois...
Au sourcil levé d’Hélène, il vit qu’elle n’était guère
convaincue...
— Bon, c’est vrai, reprit-il, il s’est passé quelque
chose. J’ai reçu un appel d’Égypte.
— D’Égypte? Mais... tu m’as toujours dit que tu n’avais
plus personne là-bas!"
Égyptien établi en France depuis
longtemps, Samir enseigne la civilisation arabe à la
Sorbonne. Ayant coupé les ponts avec son pays
d’origine, il est bien installé dans sa vie parisienne
avec sa compagne Hélène, et se passionne pour son
sujet de thèse, l’expédition de Bonaparte en Égypte.
Un
appel nocturne reçu depuis la place Tahrir, lors du
soulèvement populaire, va brusquement ébranler sa
tranquillité. Il lui faut de toute urgence partir à la
recherche de Lamia, une jeune femme liée à son passé
égyptien. Venue à Paris pour suivre sa
vocation de peintre, elle semble y avoir menée une vie
flamboyante et mystérieuse, mais Samir a complètement
perdu sa trace et ses recherches se révèlent ardues...
Après Le Caire à corps perdu, ce
deuxième roman de Khaled Osman nous emmène dans une
nouvelle quête/enquête où il est question de peinture
et de poésie, de nostalgie du passé et de soubresauts
de l’Histoire, d’exil et de trahison.
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Le Caire à corps perdu
Editions
Vents d'ailleurs, septembre
2011
(ISBN 978-2-911412-89-9)
Ce
roman a reçu en novembre 2012 une Mention du jury au
Prix Gitanjali
(Pondichéry), un prix franco-indien qui récompense
chaque année un ouvrage francophone et un ouvrage
indien autour des valeurs d'égalité, de laïcité, de
résistance, d'indépendance et de liberté.
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Extrait:
"Cette révélation l’avait entièrement
déboussolé. Il avait regagné précipitamment sa chambre
où il avait perdu du temps à tourner en rond, sondant
désespérément sa mémoire à la recherche d’un indice
quelconque. Complètement affolé, il regardait autour
de lui, jetait des coups d’œil dans la rue. A
plusieurs reprises, il avait fouillé dans les poches
de son pantalon, cherchant avec fébrilité le moindre
papier qui pourrait lui servir d’indice, mais il n’y
avait rien d’autre que les quelques billets froissés.
Sa tête était entièrement vide, à l’exception d’une
migraine qui s’aggravait de minute en minute. Il
s’imaginait chutant de nouveau dans le puits, son
crâne percutant de loin en loin les parois rugueuses
dans un effroyable froissement de cartilages.
Il se résolut finalement à ressortir: il aurait déjà
bien du mal à répondre aux questions qu’on ne
manquerait pas de lui poser, inutile de les agacer
encore plus en se présentant en retard.
Tandis qu’il descendait l’escalier, des odeurs de
bonne cuisine vinrent lui chatouiller les narines. Il
reconnaissait les effluves caractéristiques du foul,
qui le replongèrent instantanément dans les délices
d’antan, l’arôme du thé à la menthe, le fumet des œufs
sur le plat frits dans l’écume de beurre. Il respira
un grand coup pour mieux savourer l’instant. Malgré
toute son horreur, cette amnésie provisoire avait tout
de même du bon: elle lui permettait de renouer
directement avec son enfance en passant outre les
idées noires, les angoisses et les appréhensions qui
encombraient ordinairement son esprit."
Un Egyptien installé depuis longtemps
en Europe décide, après plusieurs années
d'éloignement, d'effectuer un retour au pays.
Peu après son arrivée au Caire,
cependant, un incident imprévu va l'obliger à
partir à la recherche de lui-même.
Avec l'aide de Sett Baheyya, la
tenancière de la pension où on l'a recueilli, et
de ses pensionnaires, ainsi que celle de bonnes
âmes rencontrées en chemin, il entreprend une
véritable enquête pour retrouver son identité,
mais ses découvertes ne font qu'épaissir le
mystère. Curieusement, ses souvenirs les plus
précis sont ceux qu'il a gardés des poèmes
arabes qui ont marqué sa sensibilité...
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