Mommy

Vu au cinéma Mommy de Xavier Dolan. Les mots ne peuvent rendre compte qu’imparfaitement de ce qui, même si le scénario est habile et poignant, est avant tout une expérience visuelle et sonore unique, servie par l’utilisation du format « carré » et par une fantastique bande-son qui mêle musique pop et variété.

Ce dont on peut parler, en revanche, c’est de l’interprétation exceptionnelle du trio d’acteurs québécois formé par Anne Dorval, Suzanne Clément et Antoine-Olivier Pilon. Il est assez incompréhensible qu’Anne Dorval n’ait pas obtenu à Cannes le Prix d’interprétation féminine, qu’elle aurait largement mérité, en tout cas bien plus à mon sens que Julianne Moore (dont la performance dans Map to the stars – sans doute le plus mauvais film de Cronenberg à ce jour – se résume à s’être montrée sous un jour particulièrement dégradant, à rebours de son statut de superstar hollywoodienne).
Anne Dorval compose, elle, dans Mommy, un formidable personnage féminin qui lutte avec l’énergie du désespoir pour exister envers et contre tout/tous, à la fois comme femme et comme mère d’un adolescent atteint de troubles de la personnalité…

Copyright Khaled Osman (octobre 2014)

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