Muallaqāt: temps suspendu à l’IMA

C’est à un moment hors du temps que l’Institut du monde arabe (IMA) à Paris nous conviait en ce 16 octobre 2025, avec un hommage-lecture à ces grandes odes de l’anté-islam qu’on appelle muallaqât ou « suspendues », puisque si l’on en croit la légende, elles auraient été accrochées aux murs de la Kaaba en signe de vénération. D’ailleurs, on pourrait aussi les dire « suspendues » au-dessus du patrimoine arabe, sachant qu’elles ont défini pour longtemps les genres, les valeurs et les thèmes de la poésie arabe classique.

Pour rappel, l’Orient littéraire avait déjà rendu compte, dans son numéro de janvier 2025, de l’après-midi poétique qui avait été organisé pour célébrer les vers de neuf jeunes poétesses de Gaza, dans le cadre de ces séances animées par Farouk Mardam-Bey.

Fidèle à son érudition tranquille, celui-ci a introduit cette session (en présence d’une salle comble) en évoquant rapidement la controverse relative à l’authenticité – ou du moins à la datation – de ces poèmes, en particulier avec le célèbre pavé dans la mare jeté par le doyen des lettres égyptiennes Taha Husayn dans son ouvrage De la poésie préislamique. Publié en 1926, ce brûlot lui valut l’ire d’al-Azhar pour avoir…

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La suite est à lire dans l’Orient Littéraire de novembre 2025

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