Je verrai toujours vos visages

J’ai bien failli ne pas aller les voir, les visages du nouveau film de Jeanne Herry, pourtant intitulé Je verrai toujours vos visages.

La faute à qui? Eh bien cela va peut-être vous surprendre, mais à… Denis Podalydès, qui occupe à lui seul 50% de la bande-annonce (laquelle, soit dit en passant, est bien trop démonstrative et conviendrait mieux à un documentaire télévisé). À croire qu’il est considéré comme un produit d’appel, alors que moi ça me fait l’effet inverse. Il n’y est pour rien, le pauvre: c’est parce qu’il joue bien. Tellement bien qu’on se l’arrache, de sorte qu’il est distribué dans près de 90% des films français. Bon, j’exagère un peu mais tant pis, vous me connaissez.
D’où un léger sentiment de trop-plein, un peu comme avec la série des Martine: Podalydès à la plage, Podalydès en psychologue, Podalydès en mari cocu, Podalydès en criminel bipolaire, etc. Bon, je vais me faire détester mais tant pis, vous me connaissez.
En même temps je ne pense pas être suffisamment influent pour qu’il se retrouve subitement sans travail à la suite de ce post.

Mais voilà, après réflexion, je me suis dit que ce serait injuste de faire payer au film cet abus de bons acteurs. Car de bons acteurs, il y en a plein d’autres: Adèle Exarchopoulos, Dali Benssalah, Leila Bekhti, Élodie Bouchez, Suliane Brahim, Gilles Lellouche, Fred Testot, Miou-Miou, Jean-Pierre Darroussin…
Ah, Jean-Pierre Darroussin! En voilà un qu’on devrait utiliser davantage! Commencez donc par le mettre dans les bandes-annonces des 10% de films où Denis Podalydès ne joue pas, ce sera un bon début.
Et courez voir – que vous aimiez ou non Denis Podalydès (il ne joue que dans 5% des scènes du film) – Je verrai toujours vos visages !